Un roman français (Frédéric Beigbeder)
Après Bret Easton Ellis, il me fallait un peu de douceur (j'ai lu Un roman français avant de tenter In a Sunburned Country). Merci Frédéric Beigbeder de me l'avoir apportée avec Un roman français. D'accord, toutes les pages ne sont pas idylliques, loin s'en faut, mais par moments, j'ai eu l'impression de lire Je me souviens de Georges Pérec. Peut-être est-ce parce que je suis née un an après Frédéric Beigbeder... L'enfance à Neuilly-sur-Seine ou dans le XVIème, les vêtements Molli, l'Aston Martin, l'oncle qui te prête son appartement à New York... Que de souvenirs... Ah non, c'est pas ceux-là. On habitait dans la banlieue parisienne (val-de-marnaise et non altoséquanaise), on avait une Peugeot et nos vêtements, c'était plutôt Vert Baudet et Tati. Mais je me souviens de La piste aux étoiles, de Mako moulage (la pub à la télé parce que mes parents n'achetaient pas ce genre de choses), des Kickers (la pub à la télé et les chaussures dans les magasins parce que mes parents n'achetaient pas ce genre de choses). La partie souvenirs, super (même si parfois, ça faisait un peu trop Je me souviens de Georges Pérec justement) ; en revanche, la partie prison, plutôt horrible. La description du Dépôt m'a fendu le cœur.
Mon petit passage pour moi :
J'ai possédé un mange-disque en plastique orange dans lequel j'introduisais des 45 tours du groupe Il était une fois, de Joe Dassin, Nino Ferrer ou Mike Brant. La chanteuse d'Il était une fois est morte d'une overdose, Joe Dassin également, et Mike Brant et Nino Ferrer se sont suicidés. Très tôt, on peut donc dire que j'avais des goûts culturels borderline.
Moi aussi, j'avais un mange-disque en plastique orange, mais je n'avais pas de 45 tours de ces chanteurs. J'ai acheté le best d'Il était une fois longtemps après et je dois avoir quelques chansons des autres en mp3.