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Sous la grêle osée
20 septembre 2012

Just Like Us: The True Story of Four Mexican Girls Coming of Age in America (Helen Thorpe)

Just like us

Hier, je parlais de la carte que j'avais reçue pour m'inscrire sur les listes électorales. Aujourd'hui, je vous parle de Just Like Us de la première dame de Denver, puis du Colorado, Helen Thorpe (elle ne l'est plus aujourd'hui, le gouverneur et elle ont annoncé leur séparation en août). Elle a suivi quatre Mexicaines vivant à Denver, Colorado, pendant quatre ans. Elle a changé quelques noms (le nom des quatre jeunes filles et même celui de leur lycée aisément identifiable quand on vit ici), puisque certaines personnes dont elle parle sont des immigrés clandestins. Ce livre m'a permis de mieux comprendre la vie de ceux-ci.

http://helenthorpe.wordpress.com/discussion-tool-privileges/

Marisela and Yadira (who lack legal status) cannot:

Qualify for in-state tuition in their home state of Colorado
Obtain a Pell grant or any federal subsidy
Qualify for most private scholarships
Figure out how to pay for college (even community college)
Drive legally
Work legally
Open a bank account, take out a credit card, write a check
Fly on an airplane
Take a bus across state lines
Get a parking permit at their high school
Get into venues that require ID, such as movies, clubs, bars
Rent a movie from Blockbuster

Their friends Clara and Elissa (who have legal status) can do all of these things.

Il m'a (malheureusement) mieux fait comprendre la réaction de notre voisine quand je lui ai dit que nous étions devenues américaines. Après nous avoir félicitées, elle nous a dit qu'elle n'était pas contre la naturalisation des gens comme nous, mais contre celle des clandestins. Elle doit faire partie de ces personnes qui suivent Tom Tancredo (ancien représentant républicain du Colorado) qui fait l'amalgame entre immigration clandestine et terrorisme. Cet homme politique est très présent dans ce livre et inutile de vous dire que ses propos totalement démago me déplaisent profondément. (Petite parenthèse personnelle : dans tous ces débats sur l'immigration, on oublie un peu trop souvent ceux qui viennent légalement (après avoir constitué un dossier pour obtenir un visa H1B notamment) mais doivent attendre des années pour obtenir enfin une carte verte. Et tant pis pour eux s'ils sont licenciés…).

Mais revenons à Just Like Us. Deux des jeunes filles sont là légalement, et deux ont passé la frontière illégalement avec leurs parents. Helen Thorpe débute leur histoire le jour de la prom lors de leur dernière année de lycée. Elle nous décrit les démarches qu'elles ont effectuées pour aller à l'université, obtenir des bourses, obtenir une aide financière. Pour les deux "légales" se voient proposer beaucoup d'argent, les deux autres n'ont droit à aucune aide puisqu'elles n'ont pas de papiers en règle. Leurs parents travaillent, paient des impôts (avec de faux papiers, ou en utilisant les numéros de sécurité sociale et de carte verte d'autres personnes) mais les deux filles n'ont pas droit à la réduction accordée aux habitants du Colorado. Ceci crée des tensions entre les quatre amies. Finalement trois d'entre elles se retrouvent à DU (University of Denver, une université privée très chère) et une à l'université catholique Regis University (qui lui offre les quatre années). La majorité du livre suit l'évolution des quatre jeunes filles pendant leurs études universitaires. Helen Thorpe fait le parallèle entre leur vie et le débat sur l'immigration qui anime le Colorado à la même époque (en particulier lorsqu'un policier est tué par un immigré clandestin). Les deux "clandestines" attendent beaucoup du DREAM Act et de la manifestation des clandestins en mai 2006. Leurs espoirs se trouvent déçus. Le livre se termine à la fin de leur dernière année d'université.

J'ai été vraiment absorbée par ce livre très émouvant. Et j'aimerais savoir ce que les quatre jeunes femmes sont devenues. J'ai trouvé Helen Thorpe un peu moraliste par endroits (ses parents sont venus légalement aux Etats-Unis), mais on la sent très attachée à ces quatre étudiantes. J'aime aussi qu'elle présente tous ces gens qui les aident, les hébergent, tentent de leur trouver de l'argent pour qu'elles poursuivent leurs études. Il est évident que l'expérience des jeunes femmes n'est pas du tout celle de l'auteure et que, malgré ses efforts, elle ne peut pas complètement les comprendre. Mais dans l'ensemble, son travail est excellent. Je recommande ce livre à ceux que le sujet intéresse.

Trois extraits :

(…) At the beginning of the quarter, I had imagined Yadira would find it empowering to chart her place in the socioeconomic waters with such academic precision – to find the proper sociological terms for what she had lived through-but she did not react this way to Social Inequality. Later Yadira said that listening to her classmates talk about poor people had made her uncomfortable because of the underlying assumption that most of the people in the room must be rich. "They talk about it like, 'Those people over there,'" Yadira said. "They talk about those people over there, when it's us."

 

Detective Teresa García took the stand to recount what Arana del Àngel had originally told the police. There was much discussion of Mexican slang. Someone said that Gómez García had committed a tontería, which Detective García translated as "he screwed up," but Freyre suggested that tontería meant rather a "stupid thing." Justice seemed difficult to achieve in two languages, when so much depended on what a person had said.

 

At the end of October 2008-eleven days too late to register to vote in the upcoming presidential contest-Clara acquired her certificate of citizenship.

                "You're American now!" I said, when she told me the news.

                "Oh, Helen," she replied, with laughter in her voice, "I was American before."

 

http://helenthorpe.wordpress.com/jacket-copy/

http://books.simonandschuster.com/Just-Like-Us/Helen-Thorpe/9781416538936

Written by a gifted journalist, a powerful account of four young Mexican women coming of age in Denver—two of whom have legal documentation, two of whom who don’t— and the challenges they face as they attempt to pursue the American dream.

Just Like Us takes readers on a compelling journey withfour young Mexican-American women who have lived in the U.S. since childhood. Exploring not only the women’s personal life stories, this book also delves deep into an American subculture and the complex and controversial politics that surround the issue of immigration.

The story opens on the eve of the girls’ senior prom in Denver, Colorado. All four of the girls have grown up in the United States, all four want to make it into college and succeed, but only two have immigration papers. Meanwhile, after a Mexican immigrant shoots and kills a local police officer, Colorado becomes the place where national arguments over immigration rage most fiercely. As the girls’ lives play out against this backdrop of intense debate over whether they have any right to live here, readers will gain remarkable insight into both the power players and the most vulnerable members of society as they grapple with understanding one of the most complicated social issues of our times.

Moving, timely, and passionately told, Just Like Us is a riveting story about girlhood, friendship, identity, and survival.

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Commentaires
N
Valérie, je te remercie également car j'ai trouvé "Translation Nation: defining a new American identity in the spanish-speaking United States" du même auteur grâce à toi.
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J
Valérie : merci pour ce titre (Barbarian Nurseries). Je viens de le réserver à la bibliothèque.
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V
Sur le thème de femme immigrant aux Etats-UNis, j'ai rencontré l'auteur américain Hector Tobar ce week-end et j'ai très envie de lire Printemps barbare (Barbarian quelque chose en VO).
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J
Oui, je te comprends. Ca peut être mal pris ou mal pris tout court.
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N
Après nous avoir félicitées, elle nous a dit qu'elle n'était pas contre la naturalisation des gens comme nous, mais contre celle des clandestins.<br /> <br /> <br /> <br /> >>>C'est idiot mais c'est pour ça que je ne voulais le dire à personne.
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