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Sous la grêle osée
30 mars 2013

Leaving Atlanta (Tayari Jones)

Leaving Atlanta

Leaving Atlanta est le genre de livres qui me fait regretter de ne pas être rentière, d'avoir à travailler et de ne pas pouvoir passer une journée à lire. En effet, c'était vraiment difficile de le lâcher. Je l'ai d'ailleurs lu très vite, pas assez vite apparemment.

Dans Leaving Atlanta, Tayari Jones traite, du point de vue de trois écoliers de la même classe, des meurtres d'enfants noirs à Atlanta de 1979 à 1981. Elle avait elle-même 9 ans à l'époque et vivait à Atlanta. Elle se met d'ailleurs en scène dans le roman. Elle n'a pas un rôle si reluisant puisque sa mère fait annuler une slumber party en téléphonant à toutes les mères des invitées pour leur signaler qu'il n'y aurait aucun adulte présent.

Je me souviens très bien de ces meurtres. Je me souviens aussi qu'à l'époque, je trouvais les Etats-Unis vraiment trop dangereux et je me disais que je n'y mettrai jamais les pieds, en particulier à cause d'un article que j'avais lu dans Reader's Digest sur une bande de jeunes noirs au crâne rasé (the Black Liberation Army) qui terrorisaient la population blanche. Il y avait dans cet article la photo d'un revolver que j'ai toujours d'ailleurs (la photo, pas le revolver). Alors quand ces meurtres ont commencé, c'était fini.

Dans Leaving Atlanta, Tayari Jones nous présente la vie quotidienne de trois enfants : Tasha, Rodney and Octavia pendant plusieurs mois au cours de la période des disparitions. Problèmes avec leurs parents, problèmes entre leurs parents, problèmes avec les camarades de classe. Tasha essaie d'entrer dans le groupe des filles populaires et ne comprend pourquoi un jour on lui parle, le lendemain, elle est une pestiférée, a honte de parler à un garçon parce qu'il est redoublant, refuse de s'asseoir à côté de Rodney parce qu'il est bizarre ou d'Octavia parce que tout le monde l'appelle The Watusi en raison de son teint plus foncé. Toutes ces histoires d'enfants qui parfois tournent au drame. Rodney vit dans son monde à lui, vole des bonbons à la supérette en face de l'école et est maltraité par son père. Octavia n'habite pas dans la cité, mais en face (c'est pas pareil), sa mère l'élève seule et travaille de nuit (et personne ne doit le savoir sinon les services sociaux viendront prendre Octavia), son père n'a pas épousé sa mère et elle n'a aucun ami à l'école. A toutes les difficultés que ces trois enfants rencontrent s'ajoutent les consignes de sécurité qu'ils doivent maintenant suivre : ne pas parler aux étrangers, rentrer directement après l'école et rester en groupe.

Un livre très simple, touchant, tragique. Un premier roman vraiment réussi.

http://www.tayarijones.com/

In her critically acclaimed debut, Tayari Jones explores the tragedy of the Atlanta Child Murders through the eyes of three unforgettable children.

Tasha can’t understand why she daily falls in and out of favor with her classmates—she isn’t weird like Rodney or “too dark” and outspoken like Octavia. Then, through a sudden crush on a boy from the wrong side of town, she finds that words have the power to both heal and wound. (The next thought was that Tasha herself had brought it upon him with her hateful words. “I hope the man snatches you.” And she meant it when she said it..

For her classmate Rodney, almost everything feels wrong. Not tough enough to be loved by his strict father, too different to be accepted at school, he struggles to fit in somewhere. How far will he go to escape his bleak inner landscape? (Nothing you know is in the direction you’re heading. Home is the other way.) And Rodney’s “almost friend” Octavia, the loner the kids call “the Watusi,” who lives near the projects, will discover that she, too, has something left to lose. (I cried because it seemed like everything good in the world was locked in a box. “Mama, let me stay.”)

Movingly detailed and quietly heartbreaking, Leaving Atlanta shimmers with the piercing, ineffable quality of childhood. It is the hurts and little wins we all went through, the slow and all-too-sudden changes, and the forces that swept us into adulthood and forever shaped our lives.

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Commentaires
V
Si celui que je viens d'acheter me plait, je lirai celui-ci aussi. Dire que je ne connaissais pas du tout cette auteure.
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I
Je n'ai pas souvenir non plus de ces sales histoires. En revanche, je note les références de ce roman, en espérant quand même, comme manu, qu'il soit un jour traduit en français...
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M
Vraiment intéressant. Je ne me souviens pas de cette histoire car trop jeune sans doute. J'espère qu'il sera traduit.
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J
Ebony and Ivory, certainement.
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N
Et donc, quand tu as vu "Arnold et Willy", tu as compris que les noirs et les blancs ne passaient pas toute la journée à s'entretuer aux États-Unis ? Ou était-ce en entendant "Ebony and Ivory" ?<br /> <br /> Je dis ça mais je me souviens que cet article du reader's digest m'avait choquée également. <br /> <br /> Je vais peut-être lire ce livre aussi.
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