With Shuddering Fall (Joyce Carol Oates)
Le 15 août, j'écrivais sur le blog de Miss Sunalee : "j'avais pensé également lire l'œuvre de JCO depuis le début, mais je ne m'y suis pas encore mise. J'avais eu tellement de mal avec Sourland que…" Je pourrais ajouter With Shuddering Fall tellement j'ai eu du mal avec ce premier roman de Joyce Carol Oates (lu dans le cadre du challenge US).
Certaines pages, certaines descriptions, certaines réactions m'ont semblé si hermétiques que j'ai pensé plusieurs fois abandonner. J'ai trouvé éprouvante l'histoire d'amour (il paraît que ça s'appelle comme ça) entre Shar, pilote automobile d'une trentaine d'années, et Karen, gamine gâtée et mystique de 17 ans. La violence de Shar est répugnante, la passivité de Karen aussi. Joyce Carol Oates abuse de considérations psychologiques qui m'ont paru longues et inutiles (j'ai eu le même sentiment qu'à la lecture de Black Girl/White Girl). J'ai préféré les pages où il y avait de l'action (notamment le récit époustouflant des courses automobiles), de l'histoire (la description de la création de Cherry River par exemple) et le séjour en maison de repos (évidemment) de Karen.
Dans l'ensemble, j'ai trouvé l'histoire assez irrégulière, avec du très bon et du très mauvais. Je crois que je vais laisser Joyce Carol Oates de côté pour le moment.
J'aurais dû me méfier en voyant la couverture sur le site de Miss Sunalee.
It was Karen's icy reserve that controlled the game, precisely the secret in her that commanded her degradation and did not even require hysteria to narcoticize it-her knowing that if some morning Shar or the strange fat man were to see her crying, pleading for help, pleading not to be abandoned, not to be returned to a world that would never forgive her shame, pleading, above all, for Shar himself-then the game would be finished, the pieces swept off onto the floor with a slash of Shar's victorious hand. But they never found her this way. Even alone, awake for hours, she never gave in.