Lee Daniel's The Butler
J'ai eu peur quand j'ai vu la durée du film. Je ne pensais pas que j'aurais la patience de le regarder entièrement. Finalement, je l'ai regardé sur deux jours. C'était plus facile. Mais j'avais tort, le film n'était pas trop long. Et dans l'ensemble, je l'ai beaucoup aimé.
Malgré les invraisemblances : le fils de Cecil (le magnifique David Oyelowo) participe à toutes les manifestations et actions du mouvement des droits civiques, en rencontre tous les leaders. Et je ne sais pas si Oprah m'a vraiment convaincue. Je ne sais pas.
J'ai aimé l'enthousiasme de Cecil Gaines lorsqu'il arrive à la Maison Blanche et salue tout le monde. J'ai aimé la discrétion de Cecil Gaines : il reste bien calme en entendant les inepties de Nixon et de Reagan (bravo Alan Rickman !). J'ai aimé l'attitude des majordomes en coulisses : Cuba Gooding Jr. et Lenny Kravitz étaient parfaits. Mais ce que j'ai préféré, c'était la reconstitution des actions du mouvement des droits civiques, en particulier le sit-in au comptoir de Woolworth. J'avais déjà vu des photos, mais de voir la préparation des étudiants (je n'avais jamais entendu parler de James Lawson) et ce qu'ils ont subi, j'en avais les larmes aux yeux. Et je me souviens qu'en 1986, alors que j'étais assistante dans le Sud des Etats-Unis, j'avais été « choquée » de voir un de ces comptoirs à Woolworth et la mère de ma famille d'accueil acheter quelque chose.
J'étais ravie aussi de voir Clarence Williams III (j'avais vu (ou revu) le premier épisode de The Mod Squad quelques jours avant), et Yaya Alafia.
(Le film m'a également donné envie de relire Coming of Age in Mississippi d'Anne Moody. Qui aurait pu être traduit en français si...)