The Other Woman (Rona Jaffe)
C'est ma sœur qui a trouvé ce titre. Nous parlions d'un devoir sur un texte que nous avions fait en anglais au lycée. Elle se souvenait du titre de notre livre d'anglais de terminale : Let's go on! et du titre du texte We've come a long way, babe! Elle fait des recherches sur Internet et trouve le nom de l'auteur R. Jaffe et un titre : Carol. Elle découvre qu'il s'agit d'une auteure, Rona Jaffe (qui était une romancière plutôt populaire) et que le titre exact du roman est The Other Woman. Il a été écrit en 1972 et l'action débute dans les années 50. Il raconte l'histoire de Carol (donc) qui refuse de se plier aux exigences de la société et d'adopter le rôle traditionnel de la femme. Elle décide donc de ne pas se marier et d'écrire pour gagner sa vie, au grand désarroi de sa mère et des amies de celle-ci (Boys don't want to marry girls who are too independent.). Carol se demande si elle est anormale et va voir un psychanalyste (comme c'est la mode à l'époque). Le résultat étant peu satisfaisant, elle décide de suivre sa première idée et fait de fréquents séjours en Europe pour écrire des articles sur la course automobile ou le tournage d'un film. Le mouvement de libération des femmes qui apparaît dans les années 60 n'a rien à lui apprendre sur la place des femmes dans la société et la fait doucement rigoler. A l'aube de ses quarante ans, elle s'installe avec un homme marié et devient l'autre femme.
Tout d'abord, j'ai trouvé amusant de retrouver le texte que nous avions étudié en classe. Il s'agit d'un dialogue entre Carol et le psychanalyste. Mais je ne me souviens pas que le texte contenait les mots penis et lesbian. En revanche, je me rappelle bien le mot neurotic. Peut-être les auteurs ont-ils pensé qu'il nous serait utile. Mais je peux me tromper. Ils n'avaient pas censuré le mot sonofabitch dans l'extrait d'On The Road (de Kerouac).
Dans l'ensemble, j'ai trouvé le roman plutôt réussi, même si j'ai eu du mal au milieu. Ça devenait un peu répétitif. Pourtant le début était très bon. J'imaginais Carol un peu comme Audrey Hepburn dans Sabrina. Ca n'a pas duré longtemps : les femmes libérées n'existent qu'aux Etats-Unis ; en Europe, les femmes libres deviennent folles ou le sont déjà. Pourtant, Simone de Beauvoir était française. Passons... Ensuite, j'ai trouvé le milieu du roman un peu longuet. Les hommes que Carol rencontre se comportent tous comme des enfants gâtés et se plaignent tout le temps qu'elle ne s'occupe pas assez d'eux. La fin redevient intéressante, même si certaines situations prennent une tournure inquiétante et m'ont semblé un peu incongrues. En tout cas, j'ai envie de lire le premier roman de Rona Jaffe : The Best of Everything.
Pour en revenir à ce livre d'anglais de terminale, je me souviens qu'il y avait des tas de suggestions de lecture et que, grâce à lui, j'avais découvert John Dos Passos, E.L. Doctorow (j'avais entendu parler du film Ragtime, mais j'ignorais qu'il s'agissait d'un roman), Truman Capote (et le fameux texte sur Garden City, extrait d'In Cold Blood) et The Loved One d'Evelyn Waugh.