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Sous la grêle osée
18 octobre 2016

Oreo (Fran Ross)

oreo

C'est sur le site de 10/18 que j'ai vu ce titre. Si 10/18 prend la peine de le faire traduire et de le publier après toutes ces années (42 ans, ils sont dans les temps pour une auteure noire), ça doit être quelque chose. En fait, il avait été oublié aux Etats-Unis et redécouvert en 2015. Ça doit vraiment être quelque chose.

Je l'emprunte à la bibliothèque. Je lis l'avant-propos de Danzy Senna. J'adore tellement cet avant-propos que je me dis que le livre doit être absolument super. Je redescends vite sur Terre. Non, le livre n'est pas super. Il est drôle parfois, mais pas toujours mon genre d'humour. (J'ai lu que Fran Ross a travaillé brièvement avec Richard Pryor dont le film Jo Jo Dancer, Your Life Is Calling ne m'avait pas du tout convaincue.) Je reconnais l'originalité du roman de Fran Ross : la modernisation du mythe de Thésée (que j'aimais avant d'étudier Phèdre en seconde), fallait le faire. Mais la quête d'Oreo (Thésée) m'a semblé plate et le dénouement, décevant (et je ne parle pas de ce qui tient lieu de Minotaure...).

J'ai adoré certains éléments du roman, notamment le tableau récapitulant les différentes couleurs des Noirs (excellent), la façon dont Fran Ross joue avec les mots (même si ça tournait souvent à la théorie, ce qui n'est pas mon genre). D'autres éléments m'ont agacée : le gamin acteur qui parle français en retraduisant en anglais les structures françaises (I wish that you me call of my prename ou Well, well, well, that goes). Ça permet peut-être de jouer avec les mots, mais ce n'est pas très recherché. Je ne suis pas déçue de l'avoir lu, mais je lui ai trouvé tous les travers de The Wig et de Platitudes, et je suppose que nous n'avons pas la même définition du féminisme. Ma grande, tu dois te dire aussi que ce n'est pas parce que tu es Noire que tu dois aimer tout ce qu'une Noire écrit (inside joke).

À lire par curiosité et parce qu'il y a quand même de grands moments. Mais je n'étais pas vraiment emballée.

Oreo is raised by her maternal grandparents in Philadelphia. Her black mother tours with a theatrical troupe, and her Jewish deadbeat dad disappeared when she was an infant, leaving behind a mysterious note that triggers her quest to find him. What ensues is a playful, modernized parody of the classical odyssey of Theseus with a feminist twist, immersed in seventies pop culture, and mixing standard English, black vernacular, and Yiddish with wisecracking aplomb. Oreo, our young hero, navigates the labyrinth of sound studios and brothels and subway tunnels in Manhattan, seeking to claim her birthright while unwittingly experiencing and triggering a mythic journey of self-discovery like no other.

http://www.ndbooks.com/book/oreo/

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Commentaires
S
Est-ce que tu aurais des romans dans la même lignée ou thématique à recommander, dans ce cas ? J'étais partie pour noter celui-ci mais je pense que je buterai sur les défauts que tu as évoqués.
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A
Bon, je ne note pas, alors.
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E
j'ai aussi décidé de le lire après avoir vu que 10/18 le publiait (en fait il a été publié en français en version brochée en 2014 par Post Editions, mais je n'en avais pas entendu parler ) - moi c'est plutôt le côté noir & juif qui m'intéresse...<br /> <br /> J'ai eu des échos très mitigés sur ce roman, dans la lignée du tien...je le lirai quand même pour me faire ma propre opinion, mais sans grandes attentes, du coup
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E
Les Oreo aux États-Unis, ne serait-ils pas l'équivalent des Bounty, ici ? Une d'insulte que les Noirs envoient à certains de leurs semblables qu'ils trouvent trop Blancs d'esprit, une sorte de "traitre à la cause" ?
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K
Il y a un rapport avec les biscuits?
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