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Sous la grêle osée
11 mai 2017

The White Boy Shuffle (Paul Beatty)

shuffle

Ma sœur, je l'ai enfin lu. Presque 20 ans après toi. Même si ce n'était pas ton exemplaire (que je n'ai pas retrouvé et qui a peut-être été transformé en enveloppe ou en serviette depuis longtemps. J'ai quand même mis la couverture.). Pourtant le titre m'avait plu (je me souviens de mon intérêt tout anthropologique lorsque j'ai assisté à ma première "démonstration"), mais tu n'avais pas l'air si enthousiaste. Alors j'ai traîné et j'ai lu d'autres livres entretemps.

Ai-je aimé le livre ? C'est plus compliqué que ça. J'étais réticente au début. Quand on me parle de livre humoristique, j'ai toujours peur que l'humour ne me convienne pas. Là, j'ai trouvé le livre drôle, mais je ne me suis pas roulée par terre (je suppose que ce n'est pas ce genre d'humour non plus). Si je n'ai jamais eu envie de l'abandonner, je l'ai lu un peu mécaniquement au début. Et même si, par la suite, je ne pouvais plus le lâcher, je ne pense pas avoir été totalement convaincue. Et, même si je me répète, c'est le sentiment que j'ai eu en lisant Oreo et Platitudes.

D'abord, il y a les femmes noires. Je sais qu'il s'agit de reprendre les stéréotypes et les faire voler en éclats. Mais malheureusement, je n'ai trouvé ni l'effort ni l'effet concluants. Dès gamines, elles menacent le garçon noir (qui semble promis à un avenir un peu plus reluisant) pour qu'il s'intéresse à elles, allant jusqu'à pratiquement le violer (elles ne sont pas intéressées par son intellect, juste par ce qu'il a dans la bouche et entre les jambes). Et notre héros épouse une Japonaise (sur catalogue) que lui ont choisi ses copains (il n'y est pour rien lui).

Au-delà de tout ça et même si je comprends le ras-le-bol des "personnalités" à devoir servir de modèles aux jeunes et de porte-paroles à la "communauté", j'ai trouvé un peu triste qu'il se moque des efforts de la principale pour présenter aux élèves des Noirs qui ont réussi (et qui répètent les mêmes lieux communs et autres formules toutes faites). Et j'ai pensé au tabac qu'avait fait l'ambassadeur des États-Unis auprès des jeunes Français de banlieue en faisant venir Samuel Jackson. C'est sûr qu'on peut jouer les blasés quand on a le choix. L'humour incisif masque à peine l'amertume et le désenchantement de Paul Beatty face à la société américaine, parfaitement illustrés par la couverture de son anthologie de l'humour afro-américain.

hokum

Je dois encore lire The Sellout. J'imagine que ce sera dans la même veine.

Aimé ? Je ne pense pas. À lire ? Sûrement.

Paul Beatty's hilarious and scathing debut novel is about Gunnar Kaufman, an awkward, black surfer bum who is moved by his mother from Santa Monica to urban West Los Angeles. There, he begins to undergo a startling transformation from neighborhood outcast to basketball superstar, and eventually to reluctant messiah of a "divided, downtrodden people."

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Commentaires
V
J'avoue que quand je vois Paul Beatty associé à "the funniest", ça me laisse dubitative. Mais tu modères.
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A
Ah il m'a l'air bien particulier cet auteur. Il fait un peu dans le décalé mais il n'est pas simple à cerner. En te lisant, j'ai l'impression d'avoir bien fait d'opter pour The Sellout en premier quand même..:-)
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A
Je ne te sens pas pleinement convaincu, je me trompe ?
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K
J'ai commencé par The Sellout (et en vO, yes!) finalement j'ai préféré, peut être parce que je l'ai lu en premier, va savoir...
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