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Sous la grêle osée
15 août 2017

The Amboy Dukes (Irving Shulman)

Amboy

L'auteur nous avertit sur la première page : il s'agit de la version qu'il souhaitait voir publiée. Je crois que l'exemplaire que j'ai lu date de 1965, puisque la première date de retour qui apparaît sur la fiche de bibliothèque est le 17 février 1967. Mais que je vous raconte d'abord comment j'ai "entendu" parler de ce livre.

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Je regardais l'épisode de ce qui est considéré comme le "pilote" de la série Happy Days sur YouTube. Il s'agissait de l'épisode Love and the Television Set (merci Wikipedia) de la série Love, American Style. On constate que le père et la sœur de Richie Cunningham sont différents. Dans la première scène, le héros ouvre son tiroir et y range (cache ?) un exemplaire de poche de The Amboy Dukes. Intriguée, j'ai fait une recherche sur Internet. Il faut ajouter book après le titre car c'est également le nom d'un groupe de rock américain des années 60. Et je suis tombée sur le blog de mondomolly intitulé Lost Classics of Teen Lit, 1939-1989. Dans son article très intéressant, j'apprends que le livre est sorti en 1947, qu'il s'est vendu à 5 millions d'exemplaires, qu'il était considéré pornographique et aurait même été interdit au Canada, que le livre a été modifié, abrégé, qu'il choque toujours par sa brutalité, que les noms de famille juifs des protagonistes ont été remplacés par des noms anglais. J'étais prévenue.

Je cherche donc le livre sur les sites des bibliothèques. Pas disponible dans le Colorado, ni dans le Wyoming et le Kansas. Mais la bibliothèque de l'université de Saint-Louis (Missouri) possède un exemplaire, que j'emprunte.

La première page annonce RAPE (viol). En effet, ça doit être brutal. Et ça l'est. Les garçons sont brutaux, les parents sont brutaux, les conditions de vie sont brutales, l'environnement est brutal.

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L'action se déroule sur deux ans pendant la Seconde Guerre Mondiale dans le quartier de Brownsville, un taudis de Brooklyn. Les parents du héros, Frank Goldfarb, ont enfin trouvé du travail en participant à l'effort de guerre. Le père est opérateur textile dans un atelier qui fabrique des uniformes et sa femme emballe des cartouches de calibre 50, et ils font autant d'heures supplémentaires que possible. Leurs deux enfants, Frank (un adolescent) et Alice (de cinq ans sa cadette), sont donc livrés à eux-mêmes. Frank en profite pour sécher les cours et traîner avec le gang du quartier : les Amboy Dukes (pour Amboy Street où se trouve leur club). Alice qui se sent délaissée par sa famille vit mal cette situation. Elle souhaite déménager (comme toute la famille d'ailleurs) et aller vivre dans un appartement propre et moderne de ces HLM que l'on a commencé à construire dans les années 30. Elle passe son temps à faire de la vannerie dans un centre du quartier. Un des éducateurs devinant que Frank est en train de mal tourner essaie de le convaincre qu'il n'est pas trop tard pour changer de vie. Frank lui dit plus ou moins de se mêler de ses affaires mais décide tout de même de retourner au lycée professionnel avec un autre membre du club, Benny. Dès leur arrivée, ils chahutent un professeur déjà à bout qui demande au proviseur d'intervenir. Ce dernier expulse toute la classe et exige la présence d'un parent pour réintégrer les élèves. Ceci va entraîner toute une série d'événements tragiques, jusqu'au dénouement surprenant dans sa manière même s'il était prévisible.

Finalement, c'est l'attitude de tous ces adolescents livrés à eux-mêmes que j'ai trouvé brutale. Ils jouent les durs (et jouent au plus macho) sans se soucier des conséquences. Et quand elles arrivent ces conséquences, c'est toujours de la faute des autres. L'alcool et la drogue qu'ils consomment rendent leurs actions encore plus erratiques et ils s'enfoncent davantage dans le drame.

J'ai lu ce livre par curiosité. Il est intéressant par son côté réaliste et pour la description du New York dans les années 40, mais l'attitude des personnages m'a franchement exaspérée. À lire par curiosité.

Le roman a été adapté au cinéma en 1949 sous le titre City Across the River.

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Commentaires
A
Ça a l'air quand même assez loin de l'ambiance des Happy Days que je connais.^^ (jamais vu le pilote de la série) En tout cas, j'aime beaucoup la façon dont ce livre a atterri entre tes mains.:-)
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K
Connais pas! C'est traduit?
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