Delikatessen (Théo Ananissoh)
Malheureusement, je n'aurai pas grand chose à écrire sur ce livre que j'étais très curieuse de découvrir. Tout au long de ma lecture, je n'ai pas réussi à me départir d'un sentiment de malaise : langage trop dur, destin(s) féminin(s) qui apparemment menace(nt) le patriarcat, femmes trop libres qui doivent se soumettre à la volonté masculine, lâcheté... Toute résistance semble futile et je n'ai trouvé aucun espoir dans ce livre. Et humilier l'autre en s'humiliant soi-même pour avoir l'impression de ne pas perdre tout à fait. L'actualité nous montre que ces choses ont lieu partout et c'est pour cela que c'est si difficile à lire.
Le titre de l'article sur Le Monde Afrique exprime tout à fait le sujet du livre : « Delikatessen » ou le Togo sacrifié aux caprices d'élites incultes.
À lire pour le sujet, mais accrochez-vous.
Lomé, Porto, Aného en Afrique de l'Ouest. Des villes baignées par l'Atlantique. Ensoleillées le jour, venteuses la nuit. Un ballet à haut risque. Quatre hommes et une femme. Point de fixation de tous les désirs : Sonia Sika, trente-deux ans, deux enfants, célèbre animatrice d'une télé locale, gérante d'un bistrot, en instance de divorce. Les hommes sont d'âges, de conditions et de qualités opposés. Prise au jeu de la séduction, Sonia esquive, s'abandonne, s'échappe. C'est la folle et périlleuse danse des ardeurs dans une société où tout naît, croît et se métamorphose sur la plus obscène corruption.