J'ai joué avec le feu (Jean-François Larios)
Ma passion pour le football a commencé avec Jean-François Larios et cette image (que j'ai toujours) de l'album Panini.
Il y avait bien eu un début d'intérêt l'année précédente avec Yves Mariot de Bastia (à l'époque je préférais les blonds et ça m'amuse de voir que Larios jouait dans la même équipe et que je ne l'avais pas remarqué), mais la fois où j'avais essayé de regarder un match, il n'avait pas joué. Alors...
Je me souviens en revanche du premier match où j'ai vu Larios jouer. Nous étions rentrés de Nouméa un mois plus tôt et toute la famille (et très vite, toutes mes copines) était au courant de mon coup de cœur pour Larios. Le 11 octobre 1980, j'étais donc devant la télé pour voir mon idole jouer le premier match qualificatif de la France pour la Coupe du Monde 1982. C'était à Limassol à Chypre et Jeff avait marqué deux buts (sur penalty, mais deux buts quand même). Après ça, j'ai acheté tous les magazines de foot où il apparaissait (pas difficile, il était tout le temps en couverture de Mondial et de Onze), l'Équipe les lendemains de match et les photos que je trouvais. Je me souviens aussi de son dernier match en championnat de France.
En 1980, Solar nous avait déjà offert une autobiographie, La tornade, (que ma mère m'avait achetée dès sa sortie et qu'une fuite de douche m'a complètement détruite ici à Denver). Si elle revient sur certains épisodes du premier "tome", cette nouvelle version nous raconte ce qui s'est passé ensuite. Quand les choses ont commencé à aller moins bien pour Jeff. Et là, il balance tout et tout le monde. La caisse noire de Saint-Etienne, le favoritisme, le dopage, la drogue, les "copains" et les "amis". Bon, j'ai moins apprécié l'argent claqué au jeu (ce n'est pas le mien, mais ça me désole quand même) et j'aurais pu faire sans les anecdotes sur les agents de joueurs (Larios était agent quand sa carrière s'est terminée), les magouilles et toutes ces combines qui entachent le football professionnel. Intéressant de savoir un peu comment ça se passe, mais au bout d'un moment, je me perdais dans les explications. Mais ça fait partie du personnage et tu lis un livre sur ton joueur préféré ou tu ne le lis pas. C'était sa vie aussi.
En tout cas, quel plaisir (souvent) de voir évoquer les joueurs de cette époque, ces matches que j'ai suivis devant mon poste (de télé ou de radio). J'y étais. J'ai dévoré ce livre. Jeff, c'était mon idole. J'ai rencontré certains Verts de cette époque, mais pas le beau gosse. Et je n'ai jamais réussi à avoir de photo dédicacée, mais c'est une autre histoire.
À votre avis ? Je le recommande évidemment.