Depth of Winter (Craig Johnson)
Tout d'abord, le titre. Il s'agit d'une citation d'Albert Camus. En anglais : In the depth of winter I finally learned that there was in me an invincible summer. En français : Au milieu de l'hiver, j'apprenais enfin qu'il y avait en moi un été invincible. (Retour à Tipasa dans le recueil d'essais L'été)
Et puis, cette interview de Craig Johnson dans laquelle il disait que la première chose que Walt lui dirait serait de le ménager un peu, de lui écrire une histoire au cours de laquelle il ne serait pas tabassé et où il ne gèlerait pas à mort. Son vœu est exaucé en partie : dans ce numéro 14, il n'a pas froid. C'est plutôt le contraire. Dans tous les sens du terme.
À la fin du 13e livre, The Western Star, on savait déjà que le suivant allait être très dur. Je m'étais donc préparée psychologiquement pendant un an. Craig Johnson nous ménage d'ailleurs encore un peu car il accumule les situations drôles et les plaisanteries au début. Ça promet pour la suite. Un des personnages fait une remarque sur la politique de l'autre en matière d'immigration. Merci Craig Johnson de nous rappeler que ce sont des êtres humains qui fuient des situations désespérées !
Walt est égal à lui-même : toujours déterminé, toujours prêt à tout pour protéger les plus faibles et toujours généreux même avec ceux qui le ne méritent pas du tout (et ne parviennent tout de même pas à le faire dévier de sa ligne de conduite). Je l'ai trouvé vraiment impressionnant cette fois-ci.
Je ne peux rien dire de l'histoire sans dévoiler la fin du roman précédent, alors je ne raconterai rien sauf que j'avais eu l'impression qu'on allait perdre un personnage important dans le tome 14. En fait, les personnages habituels interviennent peu ici, mais on en découvre d'autres tout aussi attachants (quand je dis attachant, je parle d'Henry évidemment).
Encore un roman très réussi.