The Sacrifice (Joyce Carol Oates)
J'aurais presque honte de l'avouer, mais j'ai abandonné le dernier roman de Joyce Carol Oates. Et je crois que je vais annuler ma réservation à la bibliothèque pour son autobiographie qui doit paraître aujourd'hui (The Lost Landscape). Je vais peut-être complètement abandonné Joyce Carol Oates.
Mais revenons à The Sacrifice. J'étais curieuse de voir comment JCO allait traiter ce fait divers qui avait eu lieu peu de temps après mon retour des Etats-Unis. Tawana Brawley, une adolescente noire de l'Etat de New York, avait accusé six blancs (policiers en particulier) de l'avoir violée. Même si un grand jury avait déterminé que ses accusations étaient fausses, Tawana maintient qu'elle n'a pas menti. Le groupe TLC parle d'elle dans sa chanson His Story.
Je me demandais quelle pouvait être la motivation de JCO de ressortir cette histoire 28 ans après les faits, et surtout à un moment où les tensions raciales sont assez vives aux Etats-Unis. Et puis il y a l'affaire de ses gazouillis. Avec tout ça, je n'aurais peut-être pas dû. Mais j'ai emprunté et commencé et arrêté avant la moitié du livre. Oui, j'ai perservéré même si dès le début, j'ai senti que j'allais avoir du mal. Je n'ai pas aimé la façon dont les noirs évoquent les problèmes de leur communauté : émeutes, crimes, harcèlement policier, discrimination au travail... Même si les plaintes sont valables et justifiées, leur accumulation donne une impression d'exagération. Ce n'est peut-être pas voulu de la part de JCO, mais ça crée un malaise. C'est peut-être moi que ça gêne parce que JCO est blanche et connue, et qu'elle ne peut pas réellement se mettre à la place de l'adolescente, de sa mère et de son beau-père. Je ne sais pas. Tout m'a semblé surfait. Je me suis arrêtée au passage sur les jumeaux (l'un des deux est en fait le révérend Al Sharpton). L'histoire n'avançait pas alors que j'étais déjà presque à la moitié. Tant pis. J'ai hésité, mais j'ai finalement décidé d'abandonner. Je vais relire Babbitt, tiens.