The Tyrants, 84, Charing Cross Road et Au pays
Voici encore des messages hyper intéressants sur des livres que j'ai lus récemment. Comme je traîne toujours pour les rédiger (j'avais une bonne excuse cette fois), l'histoire n'est plus qu'un lointain souvenir et je n'ai plus grand chose à dire.
The Tyrants (Charles E. Jarvis)
Mon deuxième choix pour Greek Heritage Month, ce roman date de 1977; et impossible de trouver une couverture là-aussi.
L'action se déroule pendant la crise de 1929, dans le Massachussetts, au sein de la communauté grecque de la ville de Cabot City. Les élections municipales voient s'affronter un candidat "français" et un candidat "irlandais". Un homme ambitieux, Peisistratus Zacharias, profite de cette occasion pour se forger une réputation au sein de la communauté et faire ainsi avancer ses ambitions politiques. Par la suite, il crée le Diogenes Democratic Club en soutien à FDR, qui représente l'espoir du pays de sortir enfin de la crise. Les derniers chapitres sont consacrés à la "guerre" au sein de l'église grecque de la ville, guerre causée, il faut bien le dire, par l'ambition politique de Peisistratus Zacharias.
Ce roman est dans l'ensemble intéressant, mais j'ai regretté quelques lourdeurs. Et cette manie d'ajouter de temps en temps un mot grec (et de mettre systématiquement la traduction entre parenthèses). Même si je n'ai pas trop envie de lire Zeus has two heads de cet auteur, ses Visions of Kerouac me tentent bien.
84, Charing Cross Road (Helene Hanff)
Charmant livre qui reprend la correspondance qu'ont échangée pendant 20 ans Helene Hanff, auteure new-yorkaise, et Franck Doel, acheteur pour la librairie de livres anciens Marks & Co. de Londres. Inutile d'en faire un résumé puisque ce livre est vraiment court.
A ce propos, je cherche un éditeur pour la correspondance que j'ai échangée avec ma sœur pendant ses deux années à Wazzu. Contrairement à la correspondance entre Helene Hanff et Franck Doel, je crois qu'il ne manque aucune lettre. Si ce premier volume marche bien, j'aurais également un échange de lettres lorsque je me suis expatriée en Belgique. A bon entendeur...
Au pays (Tahar Ben Jelloun)
Sur le site de Tahar Ben Jelloun :
C'est l'histoire de Mohamed, un travailleur immigré arrivé en France au début des années soixante et qui, après une quarantaine d'années de travail apprend que le jour de la retraite a sonné. Ce sera le jour d'un grand malheur. Il ne sait pas quoi faire de ce temps offert, de cette liberté et de sa nouvelle vie. Il est désemparé et déprime. Il a une idée : rentrer au Maroc et construire dans son village une maison, une immense maison où chacun de ses cinq enfants aura sa chambre. Il pense que ses enfants vont le suivre et venir vivre avec lui et leur mère dans cette maison. Il les attendra dans un vieux fauteuil au seuil de ce qu'il a fait construire. Il les attendra et ils ne viendront pas. Il en mourra.
Je n'avais jamais rien lu de Tahar Ben Jelloun. Et j'ai adoré ce roman très émouvant. Enfin, pas tout ; la fin m'a vraiment déçue. Mais j'ai beaucoup aimé les réflexions de Mohamed sur la société française, la religion musulmane, sur son village natal. Et même si j'ai trouvé que certains passages étaient là pour être là, j'ai beaucoup aimé. Maintenant, j'ai encore plus envie de lire Partir.
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