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Sous la grêle osée
18 juin 2016

Fresh Off the Boat: A Memoir (Eddie Huang)

boat

Je ne regarde pas le feuilleton du même nom et je n'ai jamais regardé une émission d'Eddie Huang entièrement. Les sujets sont intéressants, mais Eddie Huang est un peu trop pipi-caca pour que je puisse le supporter bien longtemps. Mais quand j'ai vu le titre de son autobiographie sur le site de Shermane, je l'ai emprunté aussitôt à la bibliothèque. J'avais lu quelque part que ça n'avait rien à voir avec le feuilleton, mais comme je ne le regarde pas...

Je n'ai pas trop aimé le vocabulaire utilisé par Eddie Huang. D'accord, tu es fan de hip hop, tu es plus jeune que moi, mais ces abus de terminologie hip hop sont totalement ridicules. Pas difficile à comprendre, mais ça n'apporte rien, je trouve. Et certaines de ses attitudes frisent la caricature. Je passe sur les vulgarités. ll pense choquer. Moi, ce qui m'agace, c'est qu'il ne se renouvelle pas de ce côté-là. Ça fait vraiment pauvre. Quand il parle normalement, c'est tout de suite mieux.

Ensuite, OK, c'est sa vie. Mais les longues tirades sur les Nike et autres, ça va deux minutes. D'accord, c'est sa passion, mais de là, à nous raconter chaque détail de ses ventes et comment il se procure la marchandise... Je ne savais pas qu'il y avait tant de modèles de baskets. En revanche, j'ai beaucoup aimé le passage sur le design des tee-shirts et la culture qui l'entoure. C'était intéressant.

Ensuite, OK, c'est sa vie. Mais les longues tirades sur le shit et autres, ça va deux minutes. D'accord, c'est sa passion, mais de là à nous raconter chaque détail de ses ventes et comment il se procure la marchandise... J'avais plutôt l'impression qu'il fichait sa vie en l'air. Mais bon, c'est sa vie.

Sous tous ces... enfantillages (si je puis dire), Eddie Huang nous décrit aussi l'enfance et l'adolescence d'un "minoritaire visible" aux Etats-Unis, du choc entre l'éducation de ses parents (de vrais monstres) et ce qu'il découvre à l'école, de la pression qu'exerce la société sur ces jeunes qui doivent se conformer à un stéréotype pour être acceptés, de la souffrance que cela occasionne. Et c'est pour cet aspect que je recommande fortement le livre. Il faut passer outre à ces bravades et fanfaronnades (qui occupent une bonne partie du livre, je le reconnais) pour comprendre (le comportement d')Eddie. Il s'approprie totalement le hip hop qu'il relie avec son expérience d'Américain non blanc aux Etats-Unis. Ça peut prêter à sourire puisque la famille d'Eddie est aisée, mais je vois tout à fait son point de vue.

Et quand Eddie parle de cuisine et de nourriture, nous avons droit à de grands moments. J'ai beaucoup aimé ses remarques sur la cuisine fusion (parce que nous sommes du même avis ?) et les "recettes" qu'il nous livre. Il nous transmet sa passion et ça donne envie. Mais je n'irai pas dans son restaurant BaoHaus. Tous les plats du menu ont de la coriandre que je ne supporte pas. Dommage car tout ça a l'air appétissant.

Et quand Eddie parle des cours d'université et de certains profs qui le "stimulent intellectuellement" et le poussent à s'exprimer, c'est grandiose. On se demande pourquoi il perd son temps à faire l'imbécile. Il a tellement peur d'être un stéréotype qu'il s'oublie.

Voilà. Eddie Huang se la pète un peu. Il y a des moments où on a envie de lui mettre des claques parce qu'il gâche vraiment son talent. Mais il est parfois touchant. Il n'est pas si mal comme bonhomme finalement. Ça ne veut pas dire que je regarderai son émission.

Assimilating ain’t easy. Eddie Huang was raised by a wild family of FOB (“fresh off the boat”) immigrants—his father a cocksure restaurateur with a dark past back in Taiwan, his mother a fierce protector and constant threat. Young Eddie tried his hand at everything mainstream America threw his way, from white Jesus to macaroni and cheese, but finally found his home as leader of a rainbow coalition of lost boys up to no good: skate punks, dealers, hip-hop junkies, and sneaker freaks. This is the story of a Chinese-American kid in a could-be-anywhere cul-de-sac blazing his way through America’s deviant subcultures, trying to find himself, ten thousand miles from his legacy and anchored only by his conflicted love for his family and his passion for food. Funny, moving, and stylistically inventive, Fresh Off the Boat is more than a radical reimagining of the immigrant memoir—it’s the exhilarating story of every American outsider who finds his destiny in the margins.

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Commentaires
S
Tu n’as pas traîné :)<br /> <br /> <br /> <br /> J’ai l’impression que la série rend bien compte de tout ça (même si Huang l’a désavouée avant de se reprendre) : le côté hip-hop et rap qui le fascine, etc. En série, ça passe, et même si ce n’est pas ma culture, il y a un côté années 90 tellement marqué que ça me parle.<br /> <br /> <br /> <br /> Et pour ce qui est de la famille aisée, je vois le tableau. Personnellement, mes parents ont longtemps été pauvres et même si ça fait une dizaine d’années qu’ils sont à l’aise, ils continuent d’avoir certains réflexes « de radin » (et à me les imposer).<br /> <br /> <br /> <br /> Je ne sais pas si je lirai cette autobiographie dans l’immédiat (le monsieur semble s’écouter parler) mais si je vais à New York, à moi le Baohaus :D
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A
Sa famille sur la couverture respire la joie de vivre....
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