Mary Ann in Autumn (Armistead Maupin)
Trois ans entre Michael Tolliver Lives et ce dernier volume. Même si je n’ai découvert la série qu'une vingtaine d’années après sa publication, trois ans, ça fait long. Et comme M. Maupin semble se disperser avec une comédie musicale (que je n’irai certainement pas voir) de Tales of the City, je ne sais pas s'il aura le temps de s'occuper de ses lecteurs.
Evidemment, je n’ai pas été déçue par ce roman. J’avais un peu peur qu’il ne se concentre trop sur Mary Ann, qui n’était plus vraiment mon personnage préféré de la série. En fait, l’intrigue tourne autour de Mary Ann, de Ben, de Jake et de Shawna : des histoires plus ou moins parallèles qui se rejoignent pour le dénouement (comme dans les premiers romans de la série). J’ai trouvé les chapitres consacrés à Shawna plus intéressants que les autres, mais les autres étaient vraiment proches. Ce dernier roman est moins attachant que Michael Tolliver Lives (peut-être parce qu'il n'a fallu attendre que trois ans), car l’intrigue est un peu plus sordide, mais il est excellent. Les personnages ont vieilli (grandi ?) et le charme demeure.
Puisque Facebook est important dans le livre, un petit dialogue entre Mary Ann et Ben :
“You should get on Facebook."
“Oh... God no, Ben. I hate the Internet.”
“Why?”
“People get so ugly. I used to read the Chronicle online back in Darien, just to... you know... because I liked seeing the names of familiar places. But I was always tempted to read the... What’s that part where the readers write in?”
“The comment board?”
“Yeah. They’re so depressing. All those bitter people gloating about someone else's death or calling someone ugly or just being really hideous to each other. I couldn’t handle it. It wasn't the San Francisco I remembered.”
Ben handed her a bundle of kale. “That’s because they’re from Chico.”
(...)
“The thing about Facebook is that it‘s friendly. Most people use their real names, and you can block anyone who’s being an asshole. In my experience, people are usually nice... even a little bit corny sometimes.”
(...)
“Perfect for the old lady, in other words.”