Gold in the streets (Mary Vardoulakis)
Pas de couverture pour ce livre (il est trop vieux), alors je mets ce joli poster...
Pour Greek American Heritage Month (c'était en mars en fait), j’ai choisi ce roman de Mary Vardoulakis, le premier roman gréco-américain. Les protagonistes du roman sont en fait des paysans crétois. Le roman décrit leur émigration aux Etats-Unis en 1906 : de la décision de partir (pour quelques mois le temps de gagner de quoi constituer la dot d’une sœur pour l’un ou de réunir la somme nécessaire à l’opération de son fils pour un autre) aux problèmes qu’ils rencontrent lors de leur installation. En fait, ils ne semblent pas avoir trop de problèmes puisqu’ils ont un travail assuré dans une usine textile à Chicopee, dans le Massachusetts, qu’ils sont pris en main par les autorités, qu’ils rencontrent des compatriotes qui les hébergent à leur arrivée. Le seul problème qu’ils rencontrent, c’est l’attitude des Polonais qui voient d’un mauvais œil l’arrivée massive de Grecs reconnaissables à leurs bottes et à leurs vêtements paysans. Insultes, jets de pierres, bousculades : tout est bon pour leur faire peur et les faire déguerpir. A cause des Grecs qui se présentent régulièrement aux portes de l’usine pour demander un job (le seul mot anglais qu'ils connaissent), les Polonais ne peuvent pas faire grève pour réclamer de meilleurs salaires. Ils sont Polonais, donc forcément, communistes sur les bords. Dans tout ça, les Américains sont très accueillants, très/trop libres (les hommes et les femmes se parlent dans la rue). L’auteure insiste bien sur l’aspect archaïque de la campagne crétoise : les paysans ne savent ni lire ni écrire, les femmes sont cantonnées aux travaux domestiques et n'ont rien à dire sur rien, il faut respecter la tradition à tout prix.
Le roman se laisse lire, mais j'ai trouvé que Mary Vardoulakis est un peu comme l'interprète du début du roman qui fait miroiter les rues pavées d'or d’Amérique aux paysans.