Agatha Raisin and the Quiche of Death (M. C. Beaton)
Que je vous parle d'abord de ma sœur. Elle m'épate. Quand elle « découvre » une série de romans (policiers, rien que ça, alors qu'elle n'aimait pas ça du tout avant), elle lit toute la série. TOUTE... Et à la suite. Tous les romans à la suite. Elle a donc lu comme ça la série Hamish Macbeth de M.C. Beaton, Erast Fandorin de Boris Akunin, Nicolas Le Floch de Jean-François Parot (seule série dont elle achète les romans à leur parution parce que nos bibliothèques habituelles ne les ont pas), Brother Athelstan de Paul C. Doherty, Booktown Mystery de Lorna Barrett... Entre autres. En ce moment, elle est revenue à M.C. Beaton pour Agatha Raisin. Moi, je ne pourrais pas. Il me faut de la variété. Et même si j'oublie entretemps qui est qui, c'est pas grave. Ma sœur se lasse moins vite que moi, on dirait. Je n'ai encore lu ni Hamish Macbeth, ni Booktown Mystery (d'après ce qu'elle me raconte, je ne pense pas que c'est pour moi), mais c'est elle qui m'a fait découvrir presque toutes ces autres séries (nous avons co-découvert Brother Athelstan) et quelques autres (Longmire et Marcus Aper notamment). A part Rei Shimura de Sujata Massey, ma sœur n'a pas eu besoin de moi pour découvrir des séries (et là encore, elle m'a dépassée depuis longtemps). Tout ça pour dire que je me suis moi aussi lancée dans la série Agatha Raisin, d'autant que Keisha parlait de la série tournée pour Sky 1 avec Ashley Jensen (que j'adorais dans Ugly Betty) sur son blog (et Matt McCooey est plus dishy que le Bill Wong du roman). Et que je ne l'ai pas regretté. D'abord, ça me change des romans américains. Et puis, l'humour anglais (enfin, écossais) me plaît beaucoup plus que l'humour américain. Et j'aime découvrir l'Angleterre que je connais très mal.
Agatha Raisin, quinquagénaire, décide de vendre son agence de relations publiques, et de quitter Londres pour réaliser un rêve d'enfance et s'installer dans les Cotswolds (j'ai dû vérifier sur une carte). L'accueil que lui réservent les locaux n'est pas des plus enthousiaste et Agatha décide de tout faire pour se faire accepter. Elle s'inscrit donc au concours de la meilleure quiche et en présente une qu'elle a achetée à Londres. Hélas, le juge du concours (qu'elle ne remporte pas) meurt après avoir terminé la quiche d'Agatha le soir chez lui. Ses voisins, déjà peu accueillants, deviennent encore plus méfiants et Agatha décide de mener l'enquête pour se disculper.
J'ai bien ri en lisant les aventures d'Agatha et ses tentatives pour s'intégrer dans le village. Et j'ai adoré ce personnage sans complexes et sans scrupules. On peut reprocher à M.C. Beaton des remarques un peu limites parfois, mais dans l'ensemble, c'est très réussi. Je lirai la suite, c'est sûr.