If Beale Street Could Talk (James Baldwin)
J'ai toujours eu un peu peur de James Baldwin. D'abord, je croyais qu'il n'écrivait que des essais. D'ailleurs, le seul livre que j'avais lu de lui était un recueil d'essais : Chroniques d'un pays natal (Notes of a Native Son). Je n'en ai aucun souvenir, mais je suppose qu'il m'était un peu passé par-dessus la tête. J'ai vu le documentaire I Am Not Your Negro, passionnant, mais tellement impressionnant que je n'ai même pas essayé d'écrire un billet. Sur Instagram, j'ai vu les photos d'une passionnée de James Baldwin (je n'arrive pas à retrouver le lien) et je me suis dit que j'allais regarder d'un peu plus près la bibliographie de l'auteur. J'ai trouvé ce titre, j'ai vu qu'il s'agissait d'un roman et je l'ai emprunté.
L'action se situe à Harlem et non à Memphis comme je l'avais supposé. Beale Street est la rue la plus connue de Memphis. Le titre fait référence à un blues : Beale Street Blues.
Tish est amoureuse de Fonny. Ils se connaissent depuis l'école primaire. Tish travaille au rayon parfumerie d'un grand magasin et Fonny est sculpteur. Fonny est en prison pour un viol qu'il n'a pas commis et Tish est enceinte. On reconstitue au fur et à mesure toute l'histoire du point de vue de Tish. Fonny intervient également. Je n'en dirai pas plus.
J'ai eu du mal avec ce roman, en particulier vers le milieu, exactement pour les raisons que je craignais. J'ai perservéré et j'ai finalement beaucoup aimé. C'est surtout le personnage de Trish qui est attachant. Fonny, en revanche, est un peu trop macho à mon goût et je l'ai encore moins aimé lorsqu'il avoue "devoir" frapper Tish. C'est surtout le portrait d'une famille solidaire dans l'adversité. Superbe.
Traduction : Si Beale Street pouvait parler