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Sous la grêle osée
28 novembre 2012

La vie sans fards (Maryse Condé)

La vie sans fards

J'ai encore traîné pour rédiger ce message et cette fois-ci, je n'ai même pas noté de passages. Et ce n'est pas que le livre m'ait déçue. J'aime beaucoup Maryse Condé, depuis qu'une amie m'a parlé de Ségou. Et hormis Histoire de la femme cannibale qui m'a donné beaucoup de mal, les romans que j'ai lus m'ont tous plu.

Maryse Condé a déjà « raconté sa vie » dans d'autres livres, mais ici, comme elle l'annonce dès le début, elle a choisi de nous la présenter sans l'embellir, sans complaisance, sans fards. J'ai trouvé courageux qu'elle dise tout, en particulier de sa passion pour plusieurs hommes (notamment Jean Dominique, le père de son premier enfant), et qu'elle n'ait pas eu peur d'être exposée aux jugements et aux critiques des lecteurs. Ou peut-être qu'à son âge, elle s'en fiche complètement.

La vie sans fards se passe essentiellement en Afrique où Maryse Condé a enseigné : en Côte d'Ivoire, en Guinée (le pays de son mari, Mamadou Condé) et au Ghana. Elle nous décrit la vie de privations sous le régime de Sékou Touré en Guinée, la répression sous le régime de Kwame Nkrumah au Ghana. Si je connaissais le nom de ces dirigeants, je ne savais vraiment rien de leurs régimes.

Le livre s'achève sur la rencontre de Maryse Condé et de Richard Philcox, le fiancé d'une de ses amies. Et là, j'espère qu'il y aura une suite. En fait, quand j'écris que le livre ne m'a pas déçue, un peu quand même. Il s'arrête trop tôt. J'aurais aimé que Maryse Condé parle de sa vie aux Etats-Unis. Cette partie de sa vie m'intéresse particulièrement. Mais quelle femme extraordinaire et courageuse !

J'avais remarqué que Maryse Condé avait toujours un air si sérieux sur ses photos. Cela ne m'avait pas surprise puisqu'elle est Antillaise. Mais elle explique dans ce livre pourquoi elle sourit rarement.

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Commentaires
N
Amusante ton anecdote, Jo Ann. Justement hier soir, mon cousin m'a appris un mot de créole que je ne connaissais pas pour désigner une personne qui fait n'importe quoi. Il m'a expliqué que c'était un mot de son époque. Il a 7 ans de moins que moi. Oui, la langue évolue. <br /> <br /> Et je connaissais toutes les expressions que Maryse Condé utilise dans son livre et pourtant, nous n'avons pas du tout le même âge et elle est de la Guadeloupe.
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J
Jo Ann : bravo Maryse ! Tu devais être ravie. (J'aurais aimé aussi.)
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J
On était en première L, donc ça influençait pas mal, je crois.<br /> <br /> Je n'aimais pas ma prof de français (elle me le rendait bien) et Maryse Condé ne l'avait pas trop apprécié non plus (victoire de canard, à l'époque), genre ma prof avait vécu dans les Antilles et disait qu'elle ne se souvenait pas des expressions du Cœur à rire et à pleurer. Mme Condé lui a lancé un « Mais, Madame, vous devez être au courant que la langue évolue ». (Maryse 1 - Prof 0).
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J
Jo Ann : quelle chance ! En effet, ça devait être passionnant. Moi, je n'aurais certainement pas su quoi lui dire.
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J
Lorsque j'étais au lycée en Afrique du Sud, nous avons eu droit à un travail avec plusieurs auteurs francophones dont Maryse Condé et Nancy Huston. J'ai eu le plaisir de travailler sur deux de ses romans, et pendant quelques heures, nous avons discuté son œuvre, sa vie avec elle et c'était super. Elle était drôle et son mari était toujours présent.<br /> <br /> À l'époque, j'écrivais déjà, mais je ne pensais pas que ça deviendrait une partie aussi prenante de ma vie. Si j'avais su, j'aurais posé des questions sur la création et l'édition, j'en suis certaine.
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