Trois femmes puissantes
Et puis : le garçon se refusait maintenant à partir sur la mer depuis cette côte.
Le trajet serait plus long, beaucoup plus long, mais il passerait par le désert et arriverait à un certain endroit qu'il faudrait escalader pour se retrouver en Europe.
Et puis, et puis, avait dit Lamine à plusieurs reprises, son visage lisse et creux, luisant de sueur, soudain fermé, buté, il lui était indifférent de mourir s'il fallait même envisager de payer de ce prix la poursuite d'un tel but, mais vivre comme il avait vécu jusqu'à présent, il ne le voulait plus.
J'ai lu ce livre en deux fois. Je l'avais emprunté à la bibliothèque de Sainte-Luce, mais j'avais dû le rendre sans le terminer. J'ai ensuite tenté de l'emprunter ici dans le Colorado, mais le livre n'est jamais arrivé. J'avais donc annulé ma demande. Puis, finalement, cette fois-ci, ça a marché. Je n'ai pas relu la première partie, puisque je m'en souvenais assez. J'ai donc repris à la partie sur Fanta. C'est évidemment la partie qui m'a le moins plu puisqu'elle est racontée du point de vue de Rudy (son mari ou son compagnon, je ne sais plus). J'ai été très déçue par cet aspect, puisque Fanta me semblait la plus intéressante des trois femmes. Quand je suis arrivée à la troisième partie, je n'ai pas regretté d'avoir continué ma lecture. J'ai trouvé que Khady Demba était vraiment une femme puissante. Sa lucidité et sa détermination donnent de l'espoir. (La partie sur le camp de réfugiés était très poignante.) Ce chapitre m'a fait regretter davantage le fait que la deuxième partie ne soit pas racontée du point de vue de Fanta. Quant à la première partie, je dois dire que je l'ai beaucoup aimée, même si l'aspect fantastique ne m'a pas particulièrement intéressée. J'ai trouvé le style de Marie NDiaye assez difficile, je dois avouer.