Please Look After Mom (Kyung-sook Shin)

Il s'agit du premier roman lu sur mon Kindle. Et je l'ai emprunté à la bibliothèque via Amazon. Evidemment, ça ne s'est pas passé sans mal puisque ni ma sœur ni moi ne nous souvenons du mot de passe pour accéder à notre réseau Wifi. Nous avons acheté un routeur Wifi, mais n'utilisons pas cette fonctionnalité (c'était bien la peine). Nous avons dû attendre un passage à la laverie (oui, notre machine à laver a rendu l'âme juste avant notre départ et nous n'avions pas le temps de faire venir le dépanneur) pour paramétrer les Kindle. Et j'ai découvert ensuite que je pouvais télécharger les livres de bibliothèque via le câble USB. On en apprend tous les jours, vous me direz.

J'ai trouvé le nom de Kyung-sook Shin sur un site consacré à des auteurs coréens. Please Look After Mom est son roman le plus connu. Je n'ai pas eu le temps de faire plus de recherches sur l'auteure, mais le titre m'a plu. Je trouve la couverture du roman plutôt jolie aussi.

Je viens d'écrire ces quelques lignes et je m'aperçois, qu'après les questions "club de lecture" à la fin du roman, se trouvent également une liste de livres traitant de sujets similaires et une petite biographie de l'auteure qui laisse supposer que le roman (son premier traduit en anglais) est un peu autobiographique.

So-nyo Park, 69 ans, (la maman dont il est question dans le titre) a disparu dans la station de métro de la gare de Séoul. Accompagnée de son mari, elle venait rendre visite à ses enfants et s'est trouvée séparée de lui au moment de monter dans le métro. Le temps pour son mari de reprendre le métro dans l'autre sens, elle s'était déjà éloignée. Le roman commence lorsque ses quatre enfants et son mari, réunis chez le fils aîné, sont en train de rédiger un avis de recherche qu'ils vont distribuer aux passants et placarder dans la ville. Dès le début, on se rend compte que So-nyo (petite fille) ne vit que pour les autres sans se préoccuper de ses propres besoins. Elle ne semble pas avoir de besoins d'ailleurs, étant donnée l'indifférence que lui témoignent ses enfants et surtout son mari. Après sa disparition, ils réalisent leur manque de considération à son égard et se sentent tous responsables.

Le roman se compose de quatre chapitres et d'un épilogue. Le premier chapitre, à la deuxième personne, raconte le point de vue de la fille aînée, Chi-hon, écrivain à succès. Sa mère ne peut pas lire ses romans puisqu'elle est analphabète. Le deuxième chapitre, à la troisième personne, nous donne le point de vue du fils aîné, Hyong-chol, brillant élève qui échoue toutefois à l'examen d'entrée à l'université et doit donc devenir fonctionnaire alors qu'il avait promis à sa mère qu'il deviendrait procureur. Le troisième chapitre, à la deuxième personne, concerne le père, qui a épousé So-nyo à l'occasion d'un mariage arrangé et qui s'est comporté en parfait égoïste avec sa femme, disparaissant pendant des mois et installant même sa maîtresse chez lui. La mère s'exprime dans le quatrième chapitre, à la première personne donc. Elle s'adresse d'abord à sa dernière fille, puis à un homme, Eun-gyu Lee, qui est son confident (contre son gré) depuis des années et lui a permis de tenir tout ce temps. On découvre au fil du roman que So-nyo menait en quelque sorte une double vie, totalement inconnue de sa famille. Ils en découvrent une partie, mais une autre restera secrète. Elle s'adresse ensuite à son mari, à sa belle-sœur, évoque quelques souvenirs. L'épilogue est à nouveau à la deuxième personne, raconté du point de vue de Chi-hon.

J'ai trouvé ce roman très mélancolique et très touchant, comme le suggérait le titre. Malgré quelques longueurs, j'ai beaucoup aimé. Evidemment, la description de la vie quotidienne en Corée à différentes époques m'a beaucoup plu. Et même si je ne suis pas mère, le point de vue de l'auteure sur la maternité m'a intéressée.

Translated from the Korean by Chi-Young Kim