1Q84 (Haruki Murakami)
1Q84 : un titre qui intrigue, mais le roman est lui-même un peu décevant. Pendant toute la lecture, je me demandais si j'aurais pu le lire en japonais si j'avais persévéré dans l'étude de cette langue. (C'est vrai que je me pose toujours cette question quand je lis un roman japonais.) Ensuite, je me suis demandé comment Ushikawa s'écrivait en kanji. Sur Wikipedia, j'ai trouvé que c'était 牛河. Par la même occasion, j'ai appris qu'il existait un autre kanji pour kawa (rivière, fleuve) 河. Je ne connaissais que 川. Heureusement que je me posais ces questions hautement philosophiques, sinon...
Je pense que le roman est trop long (925 pages pour la traduction anglaise des trois livres). Il est présenté du point de vue des deux héros (Aomame et Tengo), puis dans le dernier livre, de trois personnages (Ushikawa venant s'ajouter aux deux héros). Ce qui donne des passages répétitifs : quand l'un des héros découvre ce que l'autre a découvert dix chapitres plus tôt. (Les traducteurs, Jay Rubin et Philip Gabriel, ont fait du bon travail. Je n'ai pas noté de différence de style entre les trois livres.) La troisième partie est moins intéressante que la deuxième, qui est moins intéressante que la première. L'effet de surprise a complètement disparu. A la fin, j'avais presque envie de dire : Tout ça pour ça. Mais dans l'ensemble, le roman est original, plutôt beau, violent, prévisible (devinez ce qu'implique une purification entre une fille et un garçon ?). La fin est un peu trop simple. J'ai bien aimé la mise en page : le numéro d'une page sur deux est à l'envers pour représenter les deux mondes, ainsi que la carte de Tokyo sur le site du livre.
Murakami est sur ma liste depuis un moment, mais c'est le premier roman que je lis. Peut-être pas la meilleure entrée en matière. Mais ça m'a donné envie d'en lire d'autres.